Mali, Niger et Burkina Faso confirment leur retrait irréversible de la CEDEAO, rejetant le délai de rétractation proposé

Les gouvernements militaires du Mali, du Niger et du Burkina Faso ont, ce dimanche, fermement rejeté le délai de six mois proposé par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour revoir leur décision de quitter l’organisation. Dans un communiqué, ils dénoncent ce geste comme une « tentative de déstabilisation » orchestrée de l’extérieur.

Ces trois pays, membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), dirigés par des juntes militaires opposées à l’influence française, avaient annoncé leur volonté de se retirer de la CEDEAO dès janvier. Ils accusent l’organisation d’être un outil au service des intérêts de l’ancienne puissance coloniale. La CEDEAO, qui regroupe actuellement 15 États, est selon eux influencée par la France, ce qui motive leur décision de s’en détacher.

Lors d’un sommet tenu à Abuja la semaine dernière, la CEDEAO a offert un délai de six mois, jusqu’à la fin juillet 2025, pour permettre aux trois États de reconsidérer leur départ prévu en janvier. Ce délai est présenté comme une « période de transition » pour laisser les portes de l’organisation ouvertes à ces pays, selon les propos du président de la Commission de la CEDEAO.

Cependant, les chefs d’État de l’Alliance des États du Sahel ont rejeté cette offre, la qualifiant de « nouvelle tentative » permettant à la France et à ses alliés régionaux de continuer à organiser des actions visant à déstabiliser leurs régimes.

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