Arrêté jeudi dernier à Pamelap, à la frontière entre la Guinée et la Sierra Leone, Aliou Bah, président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), a été déféré ce lundi 30 décembre 2024, peu après 15h, devant le parquet du tribunal de première instance de Kaloum. Il était accompagné de son avocat, Me Pépé Antoine Lama.
Depuis son arrestation, Aliou Bah était placé en garde à vue au Haut Commandement de la Gendarmerie nationale pour des accusations d’« offense au chef de l’État ». Désormais, il est entre les mains du parquet de Kaloum, qui décidera de la suite à donner à cette affaire.
Le parquet peut choisir de maintenir les charges initiales, telles qu’elles ont été formulées lors de son interrogatoire à la direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie, ou bien requalifier les faits. La décision de poursuivre ou non la procédure pourrait être prise dans les prochains jours.
L’arrestation d’Aliou Bah a provoqué une onde de choc, tant en Guinée qu’à l’international. De nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer ce qu’elles considèrent comme une tentative d’intimidation politique et une atteinte aux libertés fondamentales sous le régime du CNRD. Des appels à sa libération immédiate et sans condition continuent de se multiplier, réclamant la fin de ce qu’ils qualifient de « dérive autoritaire ».
Ce dossier est désormais un test pour les autorités judiciaires, dans un climat où les tensions politiques restent vives.